SFECO-Conférence de Valentina Bruccoleri
Tamerlan et le « bleu et blanc » : la porcelaine chinoise et ses imitations en Iran et Asie centrale au XVe siècle.
Valentina BRUCCOLERI
(Doctorante contractuelle, ED124-Histoire de l’art et de l’archéologie. Sorbonne-Université)
La présence de la porcelaine chinoise bleu et blanc en Iran et en Asie centrale, en particulier à la cour des Timourides (1370-1507), est bien connue ; en revanche, les traces archéologiques de son existence ou de son passage sont peu nombreuses, mis à part la collection du sanctuaire d’Ardebil. Cette majestueuse collection, constituée de porcelaines de différentes époques, présente un grand nombre de pièces datées du XIVe et du XVe siècle. Celles-ci avaient été introduites en Iran probablement bien avant l’établissement de la dynastie safavide (1501-1736) sous laquelle la collection fut aménagée dans le sanctuaire.
L’apparition d’objets si précieux dans l’empire persan, encore rare au XVe siècle, engendra une production de céramique locale inspirée des modèles chinois, parfois recopiés si fidèlement que l’exemplaire original est clairement identifiable. Cette conférence propose de présenter des objets et des tessons en porcelaine chinoise de l’époque Yuan et du début de l’époque Ming retrouvés en Iran et en Asie Centrale, au-delà de la collection d’Ardebil, ainsi des pièces timourides produites à partir de modèles chinois. Les pièces « d’imitation » servent de précieux témoignage de la circulation des motifs chinois au sein de l’empire persan au XVe siècle et de la façon dont ces derniers furent incorporés dans le répertoire décoratif local.
Tesson de plat à décor bleu et blanc
époque timouride XVe siècle,
Samarcande, State Museum of Culture History of Uzbekistan.
@wikipedia
Timur-i Leng aka Tamerlan @wikipedia
@wikipedia